ABHAYADATTA – La vie merveilleuse de 84 grands sages de l’Inde ancienne

ABHAYADATTA – La vie merveilleuse de 84 grands sages de l’Inde ancienne. 11 x 18cm. 284 pages.

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ABHAYADATTA - La vie merveilleuse de 84 grands sages de l'Inde ancienne

Editeur :
Abhayadatta- La vie merveilleuse de 84 grands sages de l’Inde ancienne
 « Voici le récit de la vie merveilleuse de 84 mahãsiddha (en sanscrit «grands accomplis»), grands sages bouddhistes de l’Inde ancienne (VIIe-XIIe siècle). Ces sages sont particulièrement vénérés dans la tradition tantrique du bouddhisme, le Vajrayãna, car ils sont à l’origine de la diffusion de ses doctrines et de ses pratiques de méditation.
 Ces récits, à la manière de contes, rapportent l’essence de la pratique spirituelle de chacun de ces yogins, en liaison avec les malheurs, les craintes, l’activité quotidienne ou la nature des pensées qui les concernaient plus spécialement. Ils sont un encouragement et une source d’inspiration pour tous ceux qui suivent un chemin spirituel, car ils rappellent que toute situation peut devenir source d’Éveil et de réalisation de soi.
 Recueillies par le maître indien Abhayadatta, ces histoires furent rapidement traduites en tibétain. »

Abhayadatta
 Auteur du XIe siècle dont on connaît peu de choses. il a écrit la vie des grands maîtres tantriques de l’Inde, avant que les invasions musulmanes du XIIe siècle ne sonnent le glas de cette tradition.« 

 

*** Mon Avis ***

Un dépaysement fascinant sur la vie folle des maîtres indiens du bouddhisme tantrique

 

 Ce n’est pas la vie de 84 grands singes merveilleux que vous lirez dans cet ouvrage, mais bien celle de grands sages : les Mahasiddhas (« Grands Accomplis »). Ces 84 personnages aux vies mythiques, fantasques et fantastiques sont des exemples pour le bouddhisme tantrique du Tibet, nommé Vajrayana.
 Ils ont vécu sur une période allant du VIIème au XIIème siècle. Ces vies contées par Abhayadatta (XIème siècle – dont on sait peu de choses) sont vraiment savoureuses, surprenantes, incroyables : ces personnages sont des super-héros avant l’heure. Mais la sagesse bouddhiste imprègne ces légendes dorées. Ayant développé la Sagesse supérieure et la méditation au-delà de l’humain, ils ont acquis des capacités surnaturelles. Je vous ai aussi déjà parlé des Chants Adamantins de Saraha traduits par Lara Braitstein : la tradition des Mahasiddhas commence avec lui.

 Mais surtout, s’ils en font usage, l’image que donne Abhayadatta de leurs existences fait de cet ouvrage un petit fleuron dans son genre : franchement, ce n’est pas tous les jours qu’on lit un tel livre. Dans ma bibliothèque bouddhiste, il semble bien que ce soit le seul. Donc, vraiment, je vous conseille chaudement de le lire : vous allez vous divertir. Apprendre aussi !

 On rêve quand même à lire toutes ces vies merveilleuses. Doit-on n’y voir que des fables, ou des vies joliement emballées, ou encore le témoignage de choses inouïes et réellement incroyables que nous sommes aujourd’hui incapables de revivre ? Qui a encore des siddhis de nos jours ? Pour moi c’est un mystère, car les occidentaux sont en grande partie « déconnectés du Divin ». Même si l’on peut s’exercer à rejoindre et voir en direct le Divin lové en nous, le formatage de nos cervelles d’occidentaux nous empêche de nous lâcher pleinement sur ces sujets. Sinon on est vite rangés dans la case des givrés du bocal. Nous ne sômmes pas des guru, des siddhas, ni des moines pour l’immense majorité des bouddhistes de France : nous ne sommes pas des experts, nos vies ne sont pas consacrés « à Cela ».
 

 Revenons à ces vies merveilleuses. Il faut savoir qu’elles viennent du tibétain et ont donc été traduites en français depuis le tibétain. Des dessins représentant les Mahasiddhas émaillent de-ci de-là les vies merveilleuses des guru indiens. Sur 84 guru, on ne compte de 4 femmes et 5 moines. Quand vous l’aurez en main – je vous le souhaite ! – ne soyez pas surpris : le lama qui écrit l’introduction fait au début un marketing offensif pour le bouddhisme tantrique du Tibet. Après on apprend des choses.

 Toujours dans l’introduction, voici la méthode pour obtenir des super-pouvoirs : « Si, avec un pur esprit de ferveur, l’on fait offrande au Lama, océan de vertus, rapidement seront obtenus les Siddhis suprêmes et ordinaires« . Le lama ajoute plus loin que n’importe qui sans aucune condition peut devenir semblable à de tels sages.  Comme vous le lirez dans ces vies, on ne devient pas n’importe comment un tel être. C’est toute une histoire et c’est le cas de le dire.
 

 A moins de vouloir se divertir, je ne recommanderais pas ce livre pour découvrir le bouddhisme. Dans cette tradition-là, préférez le livre de Kalou Rinpoché, La Voie du Bouddha dont j’ai déjà parlé.

Pour finir, je vous donne quelques noms des Siddha :
– Luhipa : celui qui mange les entrailles de poisson
– Tsamaripa : le cordonnier
– Khadgapa : l’épée
– Shalipa : l’homme-loup

Bonne lecture !

Zui Ho.

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